L'ARS mène, pour le compte du préfet, un certain nombre d'actions sur l'île de La Réunion. Elle diligente, dans ce cadre, des contrôles sanitaires, lesquels ont mis en évidence une dégradation de la qualité de l'eau. Pour information, ils reposent, à La Réunion, sur 3 600 prélèvements par an, qui permettent d'analyser 120 paramètres. Ils concernent les eaux souterraines et superficielles, la production de l'eau (usines de traitement) et l'eau du robinet.
Comme mentionné précédemment, les contrôles sanitaires ont permis d'identifier des points de non-conformité périodiques ou chroniques, concernant la qualité de la ressource et la qualité de l'eau distribuée. In fine, environ 50 % des habitants de La Réunion accèdent à une eau qui n'est pas toujours conforme aux normes.
En conséquence, l'ARS a lancé d'une démarche d'évaluation des risques inhérents à l'eau potable au sein de l'ensemble des unités de distribution du département. Elle a également prévu de lancer une campagne de mesures complémentaires, aux fins d'identifier la présence, ou pas, de parasites intestinaux, parfois retrouvés dans les eaux superficielles.
La Réunion accuse, dans la mise en place des usines de potabilisation, un retard structurel. De surcroît, une large partie de la population est exposée à un risque microbiologique potentiel ou à un risque microbiologique avéré nécessitant des restrictions d'usage. Dans ce cadre, l'ARS et le préfet ont déployé le plan eau potable 2016-2022, dont l'objectif est de rattraper le retard susmentionné : 16 mises en demeure ont été prononcées par le Préfet. In fine, le plan s'est accompagné d'un volet financier, destiné à faciliter le rattrapage évoqué.