Le dispositif d'irrigation qui a été mis en place est à la fois structuré et centralisé par le département. La situation, à La Réunion, n'est pas comparable à celle observée au sein de certains départements métropolitains, où des masses d'eau font l'objet d'une succession de prélèvements opérés par des agriculteurs. Ainsi, la distribution s'opère à partir de la fourniture, par le département, en eau brute primaire. Les enjeux, de fait, sont très différents de ce qu'ils sont en métropole, où le contrôle des prélèvements individuels opérés par les agriculteurs constitue un impératif.
Par ailleurs, le taux de rendement moyen des réseaux s'établit à 61 % environ, ce qui plaide pour la réalisation d'investissements conséquents. Telle est d'ailleurs la philosophie portée par le plan Eau DOM et les contrats de progrès : en effet, ces derniers intègrent un programme pluriannuel d'investissements, notamment dédiés à la réhabilitation des réseaux.
Bien évidemment, les aides financières à disposition des collectivités constituent le nerf de la guerre. Le programme Recovery Assistance for Cohesion and the Territories of Europe (REACT-EU) devrait les aider à s'engager dans la réhabilitation des réseaux, qui est essentielle pour préserver la ressource : en effet, la réduction des pertes d'eau emporte une baisse mécanique des prélèvements.