Le réseau d'eau potable constitue, à La Réunion, un enjeu majeur. Pour rappel, La Réunion, qui est un territoire montagneux, se caractérise par l'existence de pressions d'eau élevées, ce qui accroît le risque de fuites. De surcroît, les réseaux y sont très longs, avec des communes très espacées les unes des autres.
En complément, certains réseaux ont été posés il y a de nombreuses années. Ils reposent sur des tuyaux en Polyéthylène haute densité (PEHD) et en polychlorure de vinyle (PVC). Du fait de la pression de l'eau, mais également de la composition de cette dernière, qui comprend beaucoup de chlore, les fuites sont inévitables. À Saint-Paul, le taux de rendement s'établit aujourd'hui à 50 %. Les fuites n'affectent pas les tuyaux en eux-mêmes, mais les branchements, lesquels sont au nombre de 50 000. Pour y remédier, il convient de débloquer des moyens financiers considérables, excédant très nettement les 30 millions d'euros susmentionnés. Pour améliorer durablement la qualité de l'eau potable, il conviendra, en tout état de cause, de mobiliser des investissements conséquents.