Les services de l'État suivent attentivement la situation, préoccupante, de l'eau et de l'assainissement en Guadeloupe. De nombreux travaux seront encore nécessaires pour régler ces questions. L'actuel directeur de cabinet du ministre des outre-mer, auquel j'ai succédé, voici huit mois, a eu à traiter de ces sujets quasi quotidiennement.
Depuis une dizaine d'années, nous menons une réflexion globale, en voie de concrétisation, sur la gouvernance de l'eau potable et de l'assainissement en Guadeloupe, au cœur du problème. La loi n° 2021-513 du 29 avril 2021 rénovant la gouvernance des services publics d'eau potable et d'assainissement en Guadeloupe a récemment tranché : au 1er septembre prochain verra le jour un syndicat mixte ouvert (SMO), rassemblant toutes les collectivités parties prenantes de la gestion de l'eau et de l'assainissement en Guadeloupe, c'est-à-dire les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), compétents en la matière, ainsi que les conseils départemental et régional. Une difficulté subsiste toutefois, due à la non-adhésion de l'ensemble des collectivités à ce SMO, dont j'ai récemment autorisé la constitution.
La ressource en eau, abondante en Guadeloupe, ne pose aucun problème en tant que telle et provient à 90 % de la Basse-Terre. Les usagers d'un certain nombre de communes ne comprennent donc pas que l'eau ne parvienne pas à leur robinet. Je ne viens de promulguer un arrêté sécheresse que parce que nous avons eu, en Grande-Terre, moins d'eau que les années précédentes, mais un tel problème demeure limité dans le temps et dans ses conséquences.