Je serais incapable de vous dire sur quoi se fonde le chiffre de 900 millions d'euros. Il faudra vraisemblablement plus, ou peut-être moins, selon les périodes considérées. Tout réseau d'eau nécessite de l'entretien et un investissement régulier et continu pour remplacer les canalisations, les pompes et les usines au fur et à mesure de leur obsolescence. Un financement de l'ordre de 900 millions d'euros ne se monte en tout cas pas en un ou deux ans et, même une fois dépensée cette somme, il conviendrait de procéder à de nouveaux investissements.
Les investissements dans des réseaux d'eau et d'assainissement peuvent se financer de deux façons complémentaires : par des subventions provenant, soit des fonds propres des collectivités, soit de l'État, et par des emprunts.
Les contrats de progrès s'avèrent un outil indispensable en la matière. Ils attestent de la capacité à anticiper les coûts de fonctionnement et d'entretien tout en prévoyant les investissements nécessaires au cours des années à venir. Hélas, aucune collectivité de Guadeloupe n'a été capable d'en conclure. Pour cette raison, aucun établissement bancaire, public ou privé, ne veut leur accorder de prêt en vue d'investissements lourds dans le domaine de l'eau ou de l'assainissement.