Plusieurs facteurs expliquent son départ. Nous avons déjà parlé du rendement des réseaux. Comme toute entreprise privée, quelle que soit sa taille, Veolia avait l'œil sur ses pertes et ses gains. Après des années de déficits, elle a estimé que la situation ne pouvait pas s'arranger, puisque les investissements nécessaires, du ressort des collectivités, n'étaient pas à la hauteur des besoins, comme l'indiquaient les comptes rendus techniques annuels.
Il faudrait interroger les ingénieurs chargés de leur rédaction. J'entendais en tout cas, chaque année, dans les couloirs, dire qu'ils devaient être terminés pour le 30 juin. Ces comptes rendus récapitulent les incidents et problèmes techniques survenus dans le cadre des différents contrats afin de permettre à la collectivité délégante de prendre les décisions qui s'imposent.
Veolia a dû estimer la situation tellement catastrophique, étant donné l'impossibilité d'équilibrer ses comptes, malgré ses relances, qu'elle a préparé sa sortie. Aucune loi n'impose à une entreprise privée de prolonger ou renouveler ses contrats. Par ailleurs, il est arrivé à la Générale des eaux de perdre certains de ses contrats.