L'Institut de veille sanitaire a aussitôt préconisé la poursuite de cette étude. Il convient de noter que l'agence régionale de santé, qui avait contribué à cacher cette étude pendant plusieurs années, s'est prononcée contre sa poursuite, qui, selon elle, risquait de briser la paix sociale – j'ignorais ce rôle de l'ARS, que certains collègues relaient visiblement, au mépris de la vérité…
En 2015, la Cour des comptes alarmait les pouvoirs publics sur l'arrêt de l'étude épidémiologique. À la suite de l'action des associations locales, la Cour a été rejointe par la caisse primaire d'assurance maladie, qui a demandé, à l'unanimité – vous m'excuserez du peu – , une nouvelle étude. C'est à l'ARS qu'a été confiée la réalisation de nouvelles études, alors qu'elle s'était elle-même opposée à leur poursuite en 2002 et en 2010. Depuis, rien de satisfaisant n'a été fait, ou si peu. Les associations, les habitants et les ouvriers sont laissés seuls face à leurs inquiétudes, à leurs problèmes de santé et à ceux de leurs enfants, seuls face au cocktail de produits chimiques présents dans l'air, notamment le tétrachlorométhane, dont les rejets, entre 2007 et 2011, ont été près de sept fois supérieurs au niveau autorisé par la réglementation européenne.
Enfin, les informations relatives aux ICPE – les installations classées pour la protection de l'environnement – ont disparu du site internet de votre ministère, monsieur le ministre d'État.