Réduire le nombre de psychiatres qui donnent un avis précis ne permettra pas d'améliorer la prise de décision. Sur le plan éthique, sociétal et global, je ne comprends pas comment nous pourrions nous passer de l'avis d'un médecin concernant une hospitalisation.
S'agissant de la peur ressentie pendant un examen, j'ai pu développer de l'appréhension à trois reprises. Si je ne me souviens pas précisément de cet entretien avec M. Kobili Traoré, c'est probablement parce que je n'ai pas eu peur. Dans mon métier, la peur ne constitue pas un élément limitant. Les psychiatres qui exercent aux urgences médico-judiciaires ont une capacité d'exposition à l'extrême violence. Elle dénote davantage un professionnalisme qu'un doute à avoir quant à nos décisions.