Concernant votre première question, il serait nécessaire que je me rappelle précisément le contexte donné. À cette période, les procès-verbaux d'interpellation ne nous étaient pas transmis. Je pense donc que nous n'avions pas connaissance du contexte. Nous agissions uniquement au regard de la réquisition et de l'intitulé de la garde à vue, possiblement « homicide » dans ce contexte. Cela ne perturbe en rien notre examen. Notre vigilance demeure en tant que psychiatres. La connaissance du délit peut éventuellement accroître notre niveau de vigilance pour notre sécurité. Par ailleurs, les personnes homicidaires que j'ai pu examiner étaient toutes très calmes. Après leurs crimes, ces personnes, bien que très malades, peuvent connaître un moment de calme et d'accalmie.
Nous n'avons pas de glissement de tâches à l'Hôtel-Dieu. Il y est impossible de ressentir de la pression de la part d'un tiers, car nous ne sommes pas en contact direct avec l'OPJ qui nous réquisitionne. Nous demeurons vigilants à ne pas nous exposer à un risque médico-légal, afin de ne pas être attaqués pour rupture du secret médical.