Nous reprenons nos travaux. Nous allons auditionner la magistrate qui était, à l'époque, substitut du procureur de Paris, Mme Julie Pétré. Vous avez ouvert l'information judiciaire et avez signé le réquisitoire introductif saisissant le juge d'instruction. Vous étiez membre du parquet de Paris. Nous venons d'entendre très longuement la juge d'instruction ce qui explique notre retard et je m'en excuse. Beaucoup de questions se posent. Le Président de la République lui-même a exprimé la nécessité d'un procès. Nous avons auditionné des avocats, la partie civile, l'avocate de l'accusé et les policiers, en raison des zones d'ombres dans cette affaire, qui expliquent l'existence de notre commission d'enquête. Une femme a été massacrée, la docteur Sarah Halimi, défenestrée parce que juive, en plein Paris. Beaucoup de questions se posent.
Vous tiendrez un propos liminaire d'une quinzaine de minutes pour entrer dans les faits, sur la manière dont vous avez été saisie, et comment s'est déroulée cette affaire. Mme la rapporteure, mes collègues députés et moi-même poserons plusieurs questions.
L'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je vous invite donc à lever la main droite et à dire : « Je le jure ».