Elle pouvait tout à fait ajouter l'antisémitisme comme circonstance aggravante.
En ce qui concerne la lenteur, je n'étais plus sur le dossier et je ne connais pas la situation dans laquelle étaient mes collègues, il m'est donc difficile de répondre. J'ai cru comprendre, d'après son intervention, que des difficultés matérielles à entendre Kobili Traoré qui était hospitalisé se sont produites.
Les magistrats ne sont pas totalement déconnectés de la société, de ce qui s'y passe et de ces sujets d'importance. La politique pénale est édictée par le garde des sceaux qui attire régulièrement l'attention des procureurs et des parquets, sur ce type de faits. En outre, nous avons une excellente formation initiale à l'école nationale de la magistrature, où ces sujets de racisme et d'antisémitisme sont évoqués. Nous avons, par ailleurs, une non moins excellente formation continue tous les ans. Des modules concernent précisément l'antisémitisme. Enfin, ce n'est pas parce que dans ce dossier, dès le premier jour, la circonstance aggravante n'a pas été retenue que nous sommes déconnectés de ce qu'il se passe dans la société.