Mme la juge Ihuellou nous a indiqué qu'elle ne pouvait procéder à la qualification du caractère antisémite qu'à l'occasion d'une nouvelle audition de M. Traoré. Or cette audition n'est intervenue qu'au mois de février, sachant que le réquisitoire supplétif du parquet fait sans doute suite aux déclarations de M. Traoré en juillet et aux éléments de l'expertise rendue au début du mois de septembre par le professeur Zagury. Ce dernier indique, par ailleurs, qu'un acte antisémite peut être accompli, même sous l'emprise une bouffée délirante.
Mme la juge d'instruction était-elle obligée d'attendre son audition pour ajouter le caractère antisémite de l'acte ? Elle-même nous a affirmé que la procédure a été retardée compte tenu de l'hospitalisation de M. Traoré en unité pour malades difficiles (UMD).