Intervention de Béatrice Brugère

Réunion du jeudi 6 février 2020 à 15h00
Commission d'enquête sur les obstacles à l'indépendance du pouvoir judiciaire

Béatrice Brugère, secrétaire générale d'Unité magistrats SNM-FO :

Pas spécialement dans l'administration centrale. A priori, on ne pratique pas l'avancement sur place ; c'est la règle. Mais parfois on le fait… Vous avez mis le doigt sur un sujet : il y a des critères qui ne sont jamais vraiment des critères, puisqu'en réalité chacun a ses propres exceptions. Ce sont donc des critères relativement flous. C'est un turnover permanent très difficile à gérer, il est vrai, du côté de la Chancellerie. Pour savoir qu'il y a un poste vacant, encore faut-il que celui qui demande à partir libère son poste, mais pour qu'il libère son poste il lui faut être sûr que lui-même en trouvera un autre. Tout cela parce qu'il n'y a pas de gestion des ressources humaines. C'est une DRH à l'ancienne, un jeu de dominos qui n'est pas du tout compatible avec la transparence. Ce système-là fait que les magistrats postulent à l'aveugle. Il est donc facile pour la Chancellerie de toujours dire qu'il y a d'autres candidats, que ce poste n'est pas libre, etc. Il n'y a aucune transparence : à la fin sort une liste – qu'on appelle une transparence ! – ou vous apprenez que vous êtes choisi ou pas pour le poste que vous avez demandé.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.