Intervention de Jean Castex

Réunion du mercredi 22 novembre 2017 à 10h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Jean Castex, délégué interministériel aux jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 :

Pour ce qui est de la dimension environnementale et de l'impact écologique des Jeux, monsieur Galbadon, je vous invite à prendre connaissance du très épais dossier de candidature qui a été constitué avant le vote du CIO à Lima, et qui contient de substantiels développements et précisions sur les engagements que nous prenons dans ce domaine. Certes, il nous revient maintenant de tenir ces engagements – que je ne vais pas reprendre ici dans le détail –, j'en profite pour préciser qu'il appartiendra essentiellement au COJO d'y veiller.

Si M. Bournazel m'avait posé une question portant sur les améliorations à apporter aux infrastructures de transport, M. Reiss m'a interrogé, lui, sur le réseau existant. Les deux questions sont liées, puisque depuis un certain temps, toutes les nouvelles réalisations doivent obéir à des normes strictes en matière d'accessibilité. Cela dit, nous allons nous efforcer de mener, dans le cadre des JO, en étroite concertation avec les associations concernées, notamment le mouvement paralympique, un certain nombre d'opérations de mise en accessibilité des modes de transports existants – des opérations qui, nous l'espérons, revêtiront un caractère exemplaire. Nous avons déjà programmé des réunions de travail dans cet objectif.

L'adaptation des transports existants, notamment des TER, n'est pas perdue de vue, mais je vous rappelle que le délégué interministériel aux jeux Olympiques et Paralympiques n'est pas chargé de la politique des transports en Île-de-France, et que l'amélioration de l'accessibilité de l'existant ne saurait résulter que d'une volonté politique plus large, que nous espérons tous voir stimulée à la faveur des jeux.

M. Raphan m'a demandé comment nous pourrions avoir l'assurance que les excédents résultants de la dissolution du COJO seraient bien reversés à des bénéficiaires éventuels ayant pour objet le développement du sport, et suggéré – ce que je peux concevoir, car les deux sujets sont liés – une éventuelle réforme de la gouvernance dans ce domaine. Il se trouve que Mme Flessel a commencé à évoquer une réforme de la gouvernance du mouvement sportif, qu'elle vous exposera mieux que je ne saurais le faire, mais dont je crois pouvoir affirmer qu'elle aura vocation à être mise en application avant le moment où se posera la question de la répartition d'un éventuel boni résultant de la liquidation du COJO. Cela dit, il me semble que les projets de statuts du COJO – je pense notamment à l'article qui, au-delà de ce qui est prévu par le contrat de ville hôte, prévoit les modalités de répartition du boni – sont de nature à vous rassurer.

Pour ce qui est de la question de Mme Biémouret – que je salue tout spécialement en tant que députée du Gers –, je pense avoir déjà répondu partiellement au sujet des emplois, puisque Mme Buffet m'avait également interrogé à ce sujet. J'insiste sur le fait que l'essentiel en la matière est que les entreprises retenues dans le cadre des marchés passés pour l'organisation des Jeux puissent faire appel à une main-d'oeuvre formée. À défaut, il sera vain de vouloir leur appliquer des dispositifs contraignants, et nous devrons craindre qu'elles soient tentées de faire appel à des travailleurs détachés, ce qui nous conduirait à faire face aux problématiques se rattachant à cette pratique. Nous n'avons pas encore abordé la phase des travaux, car c'est un long processus qui nous attend, même si la représentation nationale aura sans doute à coeur de nous permettre d'accélérer certaines procédures. Nous sommes en France, ce qui signifie qu'il va falloir passer par de nombreuses études et concertations avant de pouvoir entamer les travaux. Cela dit, nous devons voir ce délai comme une opportunité et en profiter pour anticiper des plans de formation – ce qui, on le sait, ne se fait pas du jour au lendemain.

J'ignorais l'existence des Jeux de l'avenir destinés aux minimes, mais je vous remercie de m'avoir communiqué cette information, madame Bannier, car il s'agit d'une idée intéressante, tout comme celle consistant à valoriser, comme le suggère Mme Dubois, l'image des JO et les valeurs véhiculées par le sport, en particulier auprès des jeunes. Je ne doute pas, monsieur le président, que vous renouvellerez ce type de recommandations auprès du COJO dès que vous en aurez l'occasion.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.