Malgré les propos du ministre, qui a insisté sur l'effort de sincérité ayant présidé à l'élaboration de ce budget, les crédits des OPEX sont en réalité moins sincères qu'il y a dix ans, dans la mesure où l'écart entre les crédits engagés et les crédits inscrits est supérieur à ce qu'il était il y a dix ans : à l'époque, les crédits engagés couvraient en effet 70 % des dépenses finales ; aujourd'hui, nous sommes tombés à une proportion inférieure à 50 %, qui vaudra probablement aussi pour le projet de loi de finances pour 2018.
L'important est moins le montant de l'engagement que le rapport entre le montant des crédits inscrits au budget et les crédits réellement engagés. Vu sous cet angle, l'effort de sincérité me paraît très relatif.