Je n'éprouve aucune difficulté à concilier les directives ministérielles et les directives pénales pour faire en sorte que les troubles à l'ordre public soient les moins nombreux possibles par des actions permettant d'interpeller les auteurs d'infractions et de mener des enquêtes.
Nous avons tous intérêt à ce que notre fonctionnement général gagne en fluidité. Vous avez compris que je suis opposé au rattachement de la police judiciaire au ministère de la justice. Chacun doit en rester à sa mission : diriger, piloter et contrôler pour les magistrats, enquêter pour les enquêteurs. Si on demande aux enquêteurs de faire autre chose, le dispositif ne fonctionnera pas correctement. En certains lieux où mettre un peu d'huile dans les rouages ne ferait pas de mal, il serait utile d'avoir des officiers de liaison – le risque étant, comme l'a dit M. Veaux, que si l'on commence quelque part, la demande explose. Si l'on me demandait demain d'affecter un OPJ auprès de certains procureurs généraux pour aider à fluidifier encore les relations – entre la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) et les magistrats locaux en Corse, par exemple – je ne résisterais pas ; encore faut-il définir dans quelles conditions.