Intervention de Chantal Arens

Réunion du jeudi 11 juin 2020 à 17h00
Commission d'enquête sur les obstacles à l'indépendance du pouvoir judiciaire

Chantal Arens, première présidente de la Cour de cassation :

À mon sens, la question posée par cette organisation syndicale est liée au fait qu'alors que la présence du greffier est obligatoire dans toutes les procédures, le greffier n'est pas là dans un certain nombre d'entre elles. Ce n'est pas une volonté du magistrat, mais cela renvoie au nombre de greffiers dans les juridictions. J'ai observé qu'il y a quelques années, quand on a décidé de ne plus recruter de magistrats, on a recruté des greffiers. Ensuite, c'est l'inverse qui s'est produit et ces derniers temps, il n'y avait plus suffisamment de greffiers. Il faudrait vraiment avoir une vision globale de l'équipe autour du magistrat. J'avais trouvé très intéressante l'idée d'un greffier assistant de magistrat. Malheureusement, le siège n'en a pratiquement pas eu puisque ces postes ont été pourvus surtout au parquet, pour répondre au défaut d'attractivité des fonctions du parquet. Je sais que la demande est forte, de la part des greffiers, d'avoir un vrai rôle d'assistant du magistrat – d'autant que nombre d'entre eux ont passé différents concours et sont finalement devenus greffiers. Lorsque j'étais présidente du tribunal de Paris, le fort mouvement « les greffiers en colère » abordait toutes ces questions.

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