Les choses sont simples. Notre responsabilité est de veiller à la permanence et à la continuité de l'État, ainsi qu'aux libertés publiques. Il est donc nécessaire de disposer d'une vision fiable des événements touchant tous les domaines du vaste portefeuille qui est celui du ministère de l'intérieur, afin de pouvoir anticiper et mettre en œuvre toute action permettant de protéger les citoyens, les institutions et les biens, à tous les niveaux. Les préfectures et les services centraux du ministère transmettent ainsi au cabinet du ministre les informations qui apparaissent utiles.
J'ai demandé qu'une doctrine de principe soit mise en œuvre pour bien définir ce dont nous parlions. Elle a été portée par mon directeur de cabinet qui a donné des instructions sur ce sujet.
Notre objectif est d'être capable de définir au mieux les orientations et les moyens à déployer dans le cadre de la politique de sécurité intérieure, dans le respect absolu des dispositions de l'article 11 du code de procédure pénale. Le ministre de l'intérieur et son cabinet sont informés de certains événements qui risquent de troubler l'ordre public : en matière de risque terroriste, avec un état de la menace – via notre service de renseignement, la direction générale de la sécurité intérieure – ; ou en matière de risque de violences urbaines ou de troubles à l'ordre public en lien avec des événements particuliers. Nous avons ainsi été alertés d'un projet de grande fête en bord de Seine lancé il y a deux jours à Rouen et avons pu déplacer des forces mobiles. Ces informations peuvent également porter sur des sujets plus sensibles : une interpellation, un accident, des affrontements entre bandes. Si, dans un lieu, ou une communauté – j'essaie d'être neutre dans mon propos…