Intervention de Marie-Béatrice Levaux

Réunion du jeudi 22 juillet 2021 à 9h30
Commission d'enquête sur les migrations, les déplacements de populations et les conditions de vie et d'accès au droit des migrants, réfugiés et apatrides en regard des engagements nationaux, européens et internationaux de la france

Marie-Béatrice Levaux, présidente de la Fepem :

Au-delà d'une succession de belles histoires individuelles, nous devons envisager l'emploi des étrangers par des particuliers dans sa dimension d'écosystème, en prenant en compte son coût et ce qui le freine, comme par exemple certaines directives européennes mal adaptées.

Nous comptons expérimenter un prototype de laboratoire territorial à Marseille avant d'étendre cette structure à tous les territoires où la nécessité s'en ressent. Notre choix s'est symboliquement porté sur cette ville sur la rive nord de la Méditerranée, face à des pays dont de nombreux migrants sont issus. Nous y réaliserons un travail, aussi bien éthique qu'en lien avec nos partenaires, notamment les pôles emploi. Nous avons signé une convention avec ces structures dans presque chaque région.

Notre action dans le cadre de la fondation du domicile et de l'université du domicile s'attaque d'ores et déjà à la problématique de l'habitat. Nous menons également des recherches sur l'équilibre entre les compétences masculines et féminines dans les activités domestiques. L'OFII suivra de près nos travaux sous l'égide d'un comité scientifique attaché au laboratoire. Notre objectif consiste à cibler notre action sur le territoire marseillais dans l'idée de dupliquer notre laboratoire dans les meilleurs délais.

Les étrangers qui arriveront demain en France seront peut-être plus jeunes ou plus diplômés que leurs prédécesseurs. La question de leur accueil sous l'angle de la responsabilité citoyenne mérite de nous interpeller.

J'aimerais aborder en conclusion les enjeux de la francophonie et des politiques gouvernementales menées en vue de son développement, par rapport aux migrations. Beaucoup de migrants viennent de régions d'Afrique ou d'Asie où le français demeure très présent. Notre langue est de toute manière parlée sur tous les continents par 350 millions de locuteurs. La question de l'accompagnement migratoire dans notre pays au regard de la francophonie nécessiterait une autre approche.

Le domicile apparaît comme le quatrième territoire de citoyenneté après l'Europe, notre pays et ses territoires. En tant que tel, il a un rôle à jouer dans les politiques publiques relatives aux enjeux du vieillissement, de la santé, de l'inclusion numérique et de la transition écologique. Le domicile favorise l'interaction avec les citoyens en les amenant à contribuer aux démarches qui découlent de la volonté gouvernementale. Des individus s'y rencontrent, au-delà des images véhiculées par certains médias. Sans verser dans la naïveté, le domicile favorise la découverte d'autre chose que ce que ressassent les discours convenus.

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