Notre commission invite de nombreux chercheurs parce que nous ne les estimons pas assez entendus dans le cadre des politiques publiques. Votre avis nous importe, car nous cherchons à comprendre pourquoi la qualité des formations n'est pas toujours au rendez-vous, et pourquoi certains migrants ne bénéficient pas tout de suite des formations dont ils ont besoin.
Pourriez-vous revenir sur l'insécurité langagière ? J'en ai moi-même souffert dans ma vie professionnelle. Certains migrants vivant en France depuis quarante ans ne maîtrisent toujours pas notre langue, or les erreurs de syntaxe valent dans notre pays bien des regards de travers, alors qu'il n'en va pas forcément ainsi ailleurs. De ce fait, certains étrangers veillent parfois plus encore que les natifs à la correction de leurs propos.
L'Allemagne présente des taux d'intégration par la langue parfois meilleurs que les nôtres. Comment l'expliquez-vous ?