Je vous remercie à mon tour pour vos interventions. Les organisations que vous représentez apportent une aide aux migrants et font un travail d'enquête très précieux.
Je souhaite vous poser deux questions, qui sont en partie liées.
Premièrement, vous avez fait un exposé très précis de la situation en France, notamment au regard des droits des migrants. Quel lien établissez-vous entre la situation politique dans les pays de départ et la situation des jeunes concernés ? Une situation politique donnée a-t-elle des conséquences mesurables sur le flux ? Je pense notamment à la Guinée, qui traverse une période trouble : la chute d'Alpha Condé suscite à la fois des espoirs démocratiques et des inquiétudes.
Deuxièmement, quelles pistes ou initiatives pourrait-on envisager en matière de coopération administrative avec les pays d'origine sur la question des MNA – autres que l'entente que vous avez évoquée entre les ministères de la justice français et marocain ? Je pense notamment à l'état civil, l'Agence française de développement (AFD) qui participe à l'amélioration de l'organisation de l'état civil dans plusieurs pays, notamment en Afrique. Au cours d'une précédente audition, nous avons évoqué en détail la situation des jeunes Guinéens. Souvent, ils n'ont pas de document d'état civil à présenter. Pourtant, cela simplifierait les choses lorsqu'ils sont accueillis – souvent pas très bien – à l'intérieur de nos frontières.