Nous sommes très heureux d'entendre que la situation en Libye vous préoccupe grandement. La politique de l'Union européenne à l'égard de la Libye est très problématique. En réalité, l'Union européenne sous-traite une partie de sa politique migratoire aux garde-frontières libyens, et ce n'est pas en faisant obstacle aux opérations de secours en mer que l'on porte assistance aux migrants, qui fuient de graves abus.
Je tiens à souligner que nous avons documenté une importante lacune dans les entretiens visant à évaluer l'âge des MNA : les traumatismes qu'ils ont subis en Libye ou ailleurs, par exemple en Turquie ou au Maroc, ne sont pas suffisamment pris en considération. Nous appelons les autorités françaises à prendre en compte la souffrance et la détresse psychologique de certains de ces enfants. Cette exigence est d'ailleurs conforme aux différents textes nationaux et internationaux applicables.