Pour notre part, nous n'avions pas retenu grand-chose des recommandations du défenseur des droits, qui nous semblaient très éloignées de la réalité, et très orientées, en particulier sur le LBD.
Nous ne balayons pas d'un revers de main le problème des blessures graves que l'arme peut engendrer ; statistiquement, et j'espère ne pas choquer en précisant ce chiffre, sur 327 tirs, un seul était dangereux. Il faut donc remettre les faits en perspective sur plusieurs mois de mouvements sociaux. Surtout, il faut rappeler l'utilité de l'armement intermédiaire : nous devons disposer d'un éventail le plus large possible pour adapter au mieux la réponse aux risques auxquels nous faisons face. Supprimer le LBD, c'est enlever un barreau de l'échelle, donc contraindre à utiliser le barreau supérieur pour agir contre une menace. Le LBD est utile comme moyen intermédiaire, et il faut l'encadrer. Le superviseur est un dispositif en place depuis très longtemps dans les forces mobiles et qui fonctionne. La position du défenseur des droits était d'interdire de manière dogmatique l'usage du LBD sans rien prévoir à la place, ce qui nous pose un réel problème.