Pour répondre à votre question sur le défenseur des droits, je vous montrerai deux photographies de presse, l'une prise en 2016, et l'autre samedi dernier, sur laquelle figure un arc qui avait été saisi dans l'après-midi. (M. Gaudon déplie deux reproductions de photographies prises lors de manifestations et les fait passer aux députés.) Telle est la réalité du terrain. Les policiers sont confrontés à une violence qui s'est accrue, nous l'avons dit au début de l'audition. Il ne faudrait donc pas se voiler la face en prônant doctement la suppression des armes de force intermédiaire, car c'est une petite musique que nous avons entendue ces derniers temps.
Quelle serait la solution alternative pour nos collègues sur le terrain si on leur enlevait ces armes intermédiaires ? Le corps à corps ? Je vous invite à regarder quelques vidéos de maintien de l'ordre dans des pays européens où l'on emploie cette méthode ; je ne suis pas sûr qu'elle convienne à tout le monde ! Une autre possibilité serait l'utilisation de l'arme de service des policiers, ce que personne, je crois, ne cautionnerait. Il me semble que chacun, en particulier le défenseur des droits, devrait le garder à l'esprit.