Intervention de Michel Delpuech

Réunion du mercredi 21 octobre 2020 à 16h30
Commission d'enquête relative à l'état des lieux, la déontologie, les pratiques et les doctrines de maintien de l'ordre

Michel Delpuech, ancien préfet de police :

Il s'agit de savoir ce qu'on entend par encagement. Vouloir tenir longtemps, ne serait-ce qu'un groupe de 40 personnes, en les entourant de forces de l'ordre n'est pas opportun. Le rapport de force se dégrade, la violence apparaît. En revanche, lorsqu'on interpelle des gens pour contrôler leur identité, il faut bien les garder avant l'arrivée des véhicules pour les conduire au commissariat. Je ne comprends pas cette critique. Si on renonce à cela, on perdra beaucoup de capacité de contrôle et d'interpellation, car les gens ne s'y livrent pas spontanément.

Je me souviens d'une manifestation des Gilets jaunes non déclarée, partie du Sacré-Cœur, dont un groupe significatif s'était engagé dans la rue Vignon, conduisant au carrefour de La Madeleine. Ils ont été tenus un moment par quelques membres de la DOPC ou des CRS, puis on les a fait sortir en effectuant des contrôles et quelques interpellations en vue de procédures judiciaires. Je ne vois pas ce qu'il y a à redire. De fait, quand vous êtes bloqué, votre liberté d'aller et venir est restreinte. Des réflexions sont en cours pour fixer un cadre juridique. Ce sera délicat.

Un de mes prédécesseurs à Lyon et le directeur départemental de la sécurité publique du Rhône de l'époque sont toujours dans des affres judiciaires pour une affaire d'encagement place Bellecour, en 2010.

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