Intervention de François Molins

Réunion du jeudi 5 novembre 2020 à 9h00
Commission d'enquête relative à l'état des lieux, la déontologie, les pratiques et les doctrines de maintien de l'ordre

François Molins, procureur général près la cour de cassation :

Je n'ai pas de réponse miracle à votre première question. Elle renvoie au climat anxiogène suscité par l'extrême violence connue à Paris depuis plusieurs années. Elle ne se limite absolument pas aux Gilets jaunes : les black blocs et cette forme de radicalisation de la violence sont intervenus à partir des années 2013-2014.

On peut effectivement penser que les masques de plongée servent à se protéger, en cas d'usage de gaz lacrymogène. On sait aussi que cet équipement fait partie de la panoplie de ceux qui viennent pour en découdre avec les forces de l'ordre. Quand on voit les images des personnes qui s'opposent aux forces de l'ordre, elles portent toutes un masque de ce type. Je peux donc comprendre qu'on veuille les écarter des manifestations.

Votre deuxième question porte sur le floutage. J'y suis peu favorable. Il est parfois difficile d'identifier certains policiers. Là aussi, la situation est compliquée. Il faut protéger les policiers, mais aussi être en mesure de les identifier dans les enquêtes pour violences illégitimes. Il convient de trouver un équilibre entre ces deux enjeux.

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