Concernant les traitements judiciaires, nous n'avons malheureusement aucune information relative aux plaintes déposées par les journalistes. Un confrère, qui s'est fait exploser la rotule par une grenade tirée par un fonctionnaire, vient de voir sa plainte classée sans suite huit mois après les faits. Les 200 cas dont nous parlions ne sont pas survenus, comme le disent les Anglo-Saxons, in action. Ils se sont au contraire déroulés au repos avec des journalistes identifiables. En France, comme dans d'autres pays, et comme les usages le prévoient, le journaliste se signale dès lors qu'on lui demande quelque chose ou qu'il doit justifier de son identité. Autrement, il n'a pas à le faire. Au cours des cinq dernières années, je n'ai jamais vu quelqu'un prétendre indûment être journaliste.
Les équipements destinés à protéger les journalistes sont nécessaires. Les photos, témoignages et vidéos prouvent que les journalistes sont visés. Tous les médias qui sont en mesure de le faire fournissent des genouillères, des coudières, des protections, des casques, etc. Or, à plusieurs reprises, des journalistes ont été arrêtés et leur matériel de protection a été confisqué. Cela les oblige à quitter la manifestation et donc à cesser leur travail. Qui peut empêcher quelqu'un de travailler sans motif ?