Il s'agit de distinguer les manifestants des black blocs. Qu'il s'agisse de mouvements autonomes, de casseurs ou de black blocs, il s'agit toujours de militants, généralement liés à la mouvance de l'ultra-gauche, se cachant dans une manifestation pour commettre des exactions, notamment des agressions des forces de l'ordre. Il y a également toujours eu, en marge de ces manifestations, plutôt en fin d'après-midi, des gens venus pour piller en profitant des difficultés ambiantes.
Toutefois, la plupart des manifestants ne posent pas de problème. Selon les informations relatées dans la presse, les Gilets jaunes arrêtés après avoir commis des dégradations ou des actes de délinquance étaient totalement inconnus des services de police. Souvent, ces personnes ne sont plus très jeunes, travaillent, ne font jamais parler d'elles et soudainement, dans la rue, se transforment et commettent des actes graves. La première fois que je me suis rendu sur une manifestation de Gilets jaunes, j'ai été surpris de constater que les affrontements avec les forces de l'ordre étaient survenus très rapidement. Il n'y avait ni pilleurs ni black blocs, mais seulement une foule composée de gens comme vous et moi, très remontée.
Cela est vraisemblablement dû à un manque d'encadrement ou à un encadrement qui fait volontairement monter la pression. J'ai le souvenir de manifestations où le service d'ordre de la CGT était vraiment en lien avec les forces de police déployées sur le terrain : il était possible de travailler en complémentarité et les choses se passaient parfaitement bien. Je crois donc qu'il faut se pencher sur ce point et améliorer les services d'ordre des manifestations.