Intervention de Gabriel Serville

Réunion du mercredi 3 mars 2021 à 15h00
Commission d'enquête sur la lutte contre l'orpaillage illégal en guyane

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Serville, rapporteur :

Les députés guyanais qui nous ont précédés avaient déjà cherché, par le biais de missions, à rendre publique la question de l'orpaillage illégal et à sensibiliser les premiers ministres successifs. Mais, en arrivant à l'Assemblée nationale en 2012, j'ai eu le sentiment que nos collègues de l'hexagone n'étaient pas vraiment au fait de la situation périlleuse qui sévit depuis plus de trois décennies en Guyane. Je suis vraiment heureux que notre commission d'enquête nous permette de poser un regard beaucoup plus attentif sur la situation. Je vous remercie déjà, chers collègues, pour votre implication à nos côtés.

Monsieur Huet, vous décrivez l'orpaillage illégal en Guyane comme une entreprise mafieuse et criminelle. Je vous ai senti un peu désabusé, lorsque vous disiez que, malgré tous les efforts déployés par l'armée et les gendarmes, malgré la destruction du matériel, rien ne semblait empêcher sa progression inéluctable. On a le sentiment de remplir le tonneau des Danaïdes. Comment pourrait-on enrayer ce processus ? S'agit-il d'un problème de moyens, d'hommes insuffisamment formés, de stratégie ? Est-ce que les tactiques ne sont pas à la hauteur des enjeux ? Ne faudrait-il pas que notre gouvernement déploie d'autres stratégies et que les militaires s'adaptent autrement ?

Auparavant, pour identifier les soutiens des orpailleurs illégaux, nous regardions plutôt du côté de l'est et du Brésil. Mais vous nous dites que la Chine permet aux garimpeiros de s'approvisionner à peu de frais et d'organiser leur gestion des stocks, ce qui ne fait qu'augmenter notre inquiétude. Comment peut-on agir ? Faut-il livrer une guerre aux garimpeiros ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.