Intervention de Michel Huet

Réunion du mercredi 3 mars 2021 à 15h00
Commission d'enquête sur la lutte contre l'orpaillage illégal en guyane

Michel Huet, réalisateur :

Les populations autochtones de Guyane doivent parfois faire des compromis par rapport à l'orpaillage. J'ai connu un jeune du Maroni qui avait fait des investissements et obtenu des certificats pour accueillir et transporter des touristes. Cela ne s'est finalement pas fait. Comme il était coincé financièrement, il a accepté de transporter de l'essence pour des orpailleurs. Aujourd'hui, je crois qu'il est en prison. Ces situations dramatiques existent, mais elles sont rares. Beaucoup de villages situés sur les rives du Maroni et de l'Oyapock sont minés par l'orpaillage.

Des réseaux établis autour de la Guyane apportent des moyens à des personnes ou à des collectivités. À ma connaissance, aucune collectivité n'a organisé un quelconque système à son profit. En revanche, dans la périphérie de la Guyane, il existe de nombreux réseaux, dont des réseaux de maraudeurs. Pour de l'or, on est prêt à tout inventer et à tout créer. J'ai rencontré un Brésilien qui, après avoir gagné de l'argent grâce à l'orpaillage, en fournissant du matériel, en aidant à le réparer et en livrant de la nourriture, a pu s'acheter un bateau. Il pêche désormais sur les côtes françaises.

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