En tant que résident de la zone frontalière avec le Suriname, j'indiquerai que plusieurs incidents à la frontière avaient conduit à une suspension des patrouilles communes. Ils ont finalement incité, sous votre égide, monsieur le ministre, à la délimiter clairement. Elle traverse un bassin de vie où l'on trouve, de part et d'autre, de mêmes populations. Ce tracé de la frontière a permis à la France de récupérer des îles à partir desquelles elle pourra intervenir contre l'orpaillage illégal sans le concours des pays voisins. Cette avancée historique a pacifié les relations dans ce bassin de vie, où s'il arrive aux États de se disputer, les populations, elles, cohabitent en parfaite harmonie. La France et le Suriname lutteront dorénavant plus sereinement contre l'orpaillage illégal et dans de meilleures conditions. La présence du ministre Kenneth Amoksi lors de la signature du traité à Paris a manifesté la volonté du parti ABOP, pourtant proche de l'orpaillage illégal, de combattre ce secteur. J'y vois aussi un signe de respect pour la France.