. Le rapport du HCSP reprend des éléments épidémiologiques. Il n'existe pas de dépistage généralisé, puisque celui-ci se limite pour l'heure aux femmes enceintes et aux enfants du Haut-Maroni. Il faudrait généraliser les dépistages à toute la population du Haut-Maroni. Les dépistages ne concernent pas le littoral, alors qu'il n'est pas exclu que la contamination au mercure, via la chaîne alimentaire, touche des populations consommant du poisson pêché dans l'océan. Il apparaît impératif que l'assurance maladie rembourse ce dépistage pour que les laboratoires guyanais investissent dans le matériel nécessaire, pas seulement à des fins épidémiologiques, mais parce qu'une prise en charge rapide permet de réduire la contamination.
Il convient de veiller aussi à ne pas aboutir à un transfert vers des pratiques alimentaires également nocives, telles que la consommation de produits industriels transformés ou de surgelés ayant subi une rupture de la chaîne du froid. Nous devons donc proposer un modèle de développement agricole à base de pisciculture ou de plantations de wassaï pour préserver l'autosuffisance alimentaire des populations concernées.