En réalité, sitôt recrutés, les gendarmes et militaires guyanais n'ont qu'une hâte : servir en métropole. Un sénateur suggérait, dans le même ordre d'idées, d'embaucher plus de Guyanais dans les mines légales. Lors de la réunion à propos de la Montagne d'or, à laquelle a participé le ministre de l'économie de l'époque, M. Macron, de hauts fonctionnaires s'étonnaient que des Brésiliens venus directement de leur pays et nantis d'un savoir-faire travaillent dans les mines légales de Guyane, ainsi que des Bushinengué originaires du Suriname. En fait, les Guyanais refusent les postes en pleine forêt sans femmes ni occasions de faire la fête pendant plusieurs semaines d'affilée.
Une solution déjà évoquée en 2018 consisterait à délester les forces de l'ordre de certaines de leurs obligations, qu'assumeraient des sociétés de sécurité privées. Les sociétés minières comprennent que gendarmes et militaires ne puissent pas encadrer chaque levée d'or pour éviter les braquages. En Nouvelle-Calédonie, déjà, certaines font appel à des gardes armés pour assurer leur sécurité.