Les clandestins savent quand nous arrivons. Ils payent une vigie ou un chasseur vivant seul en un point de passage stratégique pour les avertir de notre venue. Ceux-ci identifient militaires et gendarmes à leur tenue et devinent notre destination à la quantité de carburant que nous transportons, de sorte que, lorsque nous parvenons sur un site, les orpailleurs ont eu le temps de l'évacuer et de cacher leur matériel. Nous détruisons leurs habitations, tout en sachant qu'ils ne tarderont pas à revenir.
Parfois, nous menons des actions choc en hélicoptère, hélitreuillant des membres du GIGN, par exemple. Nous sommes également obligés de transporter en hélicoptère les personnes que nous appréhendons, pour leur propre sécurité, puisqu'elles n'hésitent pas, lors d'un trajet en pirogue, à se jeter par-dessus bord pour échapper à la justice française.