Le rapport nous permet tout d'abord d'établir un constat partagé, et c'est important. J'ai fait partie de la délégation qui s'est rendue en Guyane, où nous avons constaté l'impact du phénomène sur l'environnement, ainsi que ses conséquences sociales. Je retrouve bien dans le rapport ce que j'ai pu vivre sur le terrain durant une semaine.
Le rapporteur l'a dit, l'objectif est non seulement de contenir le phénomène, mais aussi d'essayer de l'éradiquer, grâce à des moyens renforcés. À cet égard, j'apprécie que le rapport relève à quel point la diplomatie est un axe fort. Nous ne devons pas sous-estimer son importance ; c'était mon cas avant de me rendre sur place, où j'ai pu constater l'intensité des liens économiques et des transferts quotidiens entre la Guyane, le Brésil et le Suriname, le long des fleuves frontaliers. Il nous faut développer par tous les moyens possibles notre diplomatie avec ces deux pays voisins. Or cela n'a pas été suffisamment le cas – on peut même parler de lacune – depuis l'instauration du dispositif Harpie, lequel a néanmoins permis de maîtriser la situation en Guyane.
Autre élément important : les moyens d'intervention sur place. Nous avons vu notamment des hélicoptères de cinquante ans d'âge, plus ou moins opérationnels, ce qui est particulièrement désolant. Or nous avons constaté qu'il était essentiel de disposer d'une force mobile pour intervenir par la voie des airs. L'échéance prévue pour l'arrivée de nouveaux moyens en Guyane me paraît trop éloignée ; il serait bon de trouver une solution dont le terme soit plus rapproché.
Je tiens à vous remercier, monsieur le président, monsieur le rapporteur, pour l'accueil que vous avez réservé sur place à la délégation de la commission d'enquête. Notre mission a été très instructive.