Intervention de Éric Diard

Réunion du mercredi 15 septembre 2021 à 14h30
Commission d'enquête sur les dysfonctionnements et manquements de la politique pénitentiaire française

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Diard :

Monsieur le directeur, j'avais eu le plaisir de vous auditionner dans le cadre de la mission d'information parlementaire sur la radicalisation dans les services publics – vous étiez à l'époque, directeur interrégional Ile-de-France. Je voudrais aborder la problématique de la radicalisation dans les prisons. On pourrait se féliciter de l'augmentation du renseignement pénitentiaire depuis quelques années. C'est une très bonne chose. Pour autant, cela reste un mal endémique.

Depuis 2019, on vérifie si les agents pénitentiaires sont inscrits au FSPRT – le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste. En mars 2019, les chiffres qui m'ont été adressés faisaient état de 6 000 personnes recrutées et 160 personnes écartées, dont une dizaine pour radicalisation islamiste.

Premièrement, avez-vous ces chiffres à disposition ?

Deuxièmement, combien de détenus terroristes islamistes, ou TIS, ainsi que de détenus de droit commun susceptibles de radicalisation, ou DCSR, sont incarcérés ? L'évaluation des DCSR devait prendre fin cette année ? Est-ce le cas ?

Troisièmement, je souhaitais aborder la situation de Salah Abdeslam. Celui-ci communique avec les autres détenus à travers sa fenêtre, se distingue par son prosélytisme, a reçu des ouvrages salafistes ou wahhabites et a fait évoluer son apparence physique depuis le début de son incarcération. Quoique placé en isolement, il continue à faire œuvre de prosélytisme auprès d'autres détenus dans une prison qui reçoit souvent les personnes en détention provisoire ou étant condamnés à des peines n'excédant pas deux ans. Des dispositions supplémentaires sont-elles prises à l'égard de cette personne ?

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