Intervention de Laurent Ridel

Réunion du mercredi 15 septembre 2021 à 14h30
Commission d'enquête sur les dysfonctionnements et manquements de la politique pénitentiaire française

Laurent Ridel, directeur de l'administration pénitentiaire (DAP) du ministère de la justice :

Le centre pénitentiaire e Château-Thierry est un établissement classique qui prend en charge des détenus atteints sur le plan psychiatrique depuis près de soixante-dix ans. Il fait partie des établissements en très mauvais état nécessitant de grandes rénovations. Nous demanderons pour le prochain quinquennat à ce que ces établissements soient totalement réhabilités.

Concernant les cellules individuelles, nous avons actuellement 45 % de détenus hébergés en cellule individuelle, dont 25 % dans les maisons d'arrêt. La surpopulation se concentre en maison d'arrêt, ce qui explique le faible taux d'encellulement. Nous en sommes au cinquième moratoire. L'objectif du programme est d'arriver à 80 % de places en encellulement individuel, sachant que certains détenus ne le souhaitent pas, et que d'autres nécessitent d'être en compagnie de quelqu'un.

La notion d'encellulement individuel est très française. Dans les autres pays, on parle plutôt de respect de la dignité. Par exemple, en Espagne, les cellules peuvent être doublées si les conditions d'aménagement sont adaptées et il est porté une attention particulière sur le maintien d'une activité des détenus pendant la journée.

Les personnels exerçant dans les Hauts-de-France ne sont pas éligibles au dispositif de fidélisation. En effet, les Hauts-de-France sont un bassin de recrutement important. Or le dispositif repose sur l'absence d'attractivité des lieux de travail, ce qui n'est pas le cas pour cette région.

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