Il est nécessaire de respecter les droits fondamentaux pendant l'incarcération. Cependant, il est également important de préparer le risque de récidive ainsi que la réinsertion de ces jeunes qui sont en situation de rupture psychologique, familiale et scolaire. Ces jeunes sont souvent issus de l'aide sociale à l'enfance. Or, souvent, l'interruption d'une institution entraîne le démarrage d'une autre. Par ailleurs, quand les peines sont très courtes, les encadrants pénitentiaires n'ont pas le temps de connaître les mineurs dont ils ont la charge et il existe d'importantes difficultés de partenariat entre les institutions. Paradoxalement, les jeunes ont plus accès à la santé en prison qu'en CEF ou CER – centre éducatif fermé ou centre éducatif renforcé. À l'issue de l'incarcération, le jeune ne sait pas toujours où il pourra être hébergé. La problématique est donc de mettre en lien les services de soin, les services de protection de l'enfance et les services de protection judiciaire de la jeunesse. Le cloisonnement des institutions devrait faire l'objet d'une attention particulière pour les enfants les plus vulnérables.