Il y a deux ans, avant le réaménagement, le quartier était très vétuste.
La trajectoire proposée est vraiment intéressante. Je crois beaucoup en ces établissements de plus petite taille, dans lesquels on peut mener un travail très approfondi, pour ainsi dire à 360 degrés. S'il est important de se concentrer sur la formation en détention, ou encore sur le travail, on ne saurait relâcher les prisonniers sans leur avoir donné très concrètement quelques clés de réinsertion : un logement, l'accès à une assistante sociale, voire tout simplement une carte d'identité pour qu'ils soient en mesure d'effectuer des démarches.
C'est exactement la vocation des SAS. Elles permettront aux personnes purgeant des peines courtes de ne pas aller en maison d'arrêt, car ces établissements sont très déstructurant : l'orientation vers les SAS a lieu directement après le passage par le quartier des arrivants. Quant aux détenus ayant effectué des peines d'un an ou deux, une période de quelques mois en SAS leur permettra d'effectuer les démarches que j'évoquais, de façon à mieux préparer leur sortie.
Ces structures présentent un autre avantage : leur coût pour les finances publiques est moindre. En effet, la construction de places en maison d'arrêt, en centre de détention ou en maison centrale est extrêmement onéreuse – jusqu'à 350 000 euros pour une place en maison centrale. Une place en SAS, quant à elle, ne coûte que 100 000 à 120 000 euros. La différence n'est pas négligeable.