C'est sur ce point que les difficultés demeurent les plus grandes. Il y a en effet une incroyable pénurie de psychiatres, en milieu pénitentiaire comme partout ailleurs, ce qui complique considérablement l'accès aux soins, surtout dans les établissements éloignés des centres urbains, donc du monde médical.
Le centre pénitentiaire de Château-Thierry, où je me suis rendue, est dans un état déplorable, mais le travail qui y est accompli est remarquable. Stéphane Mazars préconisait donc de le conserver, en le rénovant, et d'en ouvrir un second pour poursuivre la prise en charge adaptée et continue de certains malades présentant de graves pathologies. Deux ans plus tard, ce n'est toujours pas fait ; la chancellerie l'envisage, mais on en est encore au stade des études préalables. Il faudrait avancer de manière beaucoup plus rapide et résolue vers la création d'établissements dédiés de ce type. C'est important, s'agissant de publics parfois très dangereux.
En ce qui concerne les propositions de Stéphane Mazars sur les soins sans consentement, je ne saurais vous répondre, mais peut-être Laurence Vichnievsky le pourra-t-elle.