Contrairement à ce qui est de rigueur dans les établissements pour peine, où vous avez la possibilité d'adapter le nombre de personnes incarcérées au nombre de places initialement fixées, en maison d'arrêt, vous n'êtes pas les seuls prescripteurs, les juges vous adressant des personnes condamnées que vous êtes contraints d'accueillir. Il existe néanmoins certaines expériences portant sur la régulation carcérale, telle celle de Vars.
Vous avez abordé le problème de l'appropriation des réformes par les magistrats. Comment avancer sur ce sujet pour le moins épineux, sachant que, de votre côté, vous vous êtes toujours attachés à adapter le système carcéral aux exigences du législateur ou à celles du gouvernement ? Vous parliez d'accompagnement à la conduite du changement. Disposez-vous d'un accompagnement spécifique sur ces sujets-là ? Pourrait-on imaginer qu'un organe judiciaire, en toute indépendance, se dote également d'un protocole d'accompagnement qui l'aiderait à adopter et à mettre en pratique ces nouvelles réformes le plus rapidement possible, afin d'aboutir à un changement effectif ?
J'aimerais en outre que l'on reprenne les thèmes du parc immobilier et des ressources humaines, à travers notamment une esquisse de l'évolution historique dans ces domaines.