Les évènements récents liés à la crise sanitaire ont mis en exergue d'énormes différences d'un territoire à l'autre sur la gestion des flux, la gestion des sorties, la gestion du taux d'occupation, alors même que l'on disposait d'un certain nombre d'outils de régulation, de sortie ou même d'apaisement. Juste avant cette crise, on constatait déjà que la possibilité de déléguer au chef d'établissement les permissions de sortie était mise en place dans certains territoires, mais pas dans d'autres, alors que la loi le permet. Nous pourrions débattre de l'utilité de déléguer à un directeur une décision qui était auparavant judiciaire, mais peu importe, cela permet de désengorger le circuit d'application des peines grâce à certaines décisions relativement simples à mettre en œuvre. La gestion des problématiques de trafic et de violence ne peut en outre être effectuée qu'en partenariat avec le procureur de la République, au même titre que la réflexion sur l'évolution des politiques pénitentiaires.