En abaissant considérablement le niveau du recrutement, on accepte des agents que l'on met en danger face à une population pénale extrêmement manipulatrice dans certains établissements. Comment un jeune surveillant ne disposant pas du bagage adéquat, que l'on n'acquiert pas en huit mois à l'ENAP, peut-il accompagner dans un processus de réinsertion une personne détenue ayant un parcours délinquant considérable ? Au-delà des revendications catégorielles parfaitement légitimes de certaines organisations syndicales – amélioration des statuts et augmentation du niveau des indemnisations notamment –, il faut s'intéresser à la question du sens des missions : mission de l'administration pénitentiaire au XXIe siècle, mission du surveillant et mission de l'encadrant.