Je rejoins les propos de mes collègues. Les arrivées en soirée sont ponctuelles. Grâce à une parfaite communication entre magistrats et établissements, nous sommes informés dès la fin d'après-midi d'écrous prévus en début de soirée, mais jamais la nuit.
J'évoquais le personnel dans mon propos introductif. Je retiens des personnels expérimentés un esprit de solidarité que j'ai remarqué sur le site de Basse-Terre. À titre d'exemple, lorsque nous avons subi un cyclone en 2017, nul besoin de réquisitionner les agents car tous étaient présents. Il en a été de même durant la crise sanitaire. Cet esprit est plutôt confortable. En dépit de l'expérience des agents, la formation continue doit être développée. Les gestes professionnels ne doivent pas se perdre.
S'agissant des temps d'incarcération, lorsque j'ai rejoint la maison d'arrêt de Basse-Terre, beaucoup de détenus ave de longues peines étaient présents. Nous nous sommes organisés pour les transférer vers les centres de détention. Depuis 2017, deux détenus de longues peines ont été transférés au centre de détention de Baie-Mahault. Chaque mois, deux détenus de longues peines sont transférés vers la métropole avec le soutien de la mission des services pénitentiaires de l'outre-mer et du service national des transferts. Ainsi, le taux des détenus de longues peines a progressivement considérablement baissé à la maison d'arrêt de Basse-Terre.