Cette table ronde nous permet de prendre du recul par rapport aux personnes auditionnées qui sont sur le terrain. Votre regard est extérieur tandis qu'il nous offre une réflexion nourrie par plusieurs années d'observation.
Concernant l'évolution des profils et la diminution du nombre d'activités proposées en détention y voyez-vous un lien ? Beaucoup de détenus sont illettrés, n'ont jamais travaillé et n'ont parfois jamais vu leurs parents travailler. L'évolution de ces profils affecte-t-elle l'offre de travail en détention ? Par ailleurs, il nous a été précisé que la crise économique de 2008 a engendré des répercussions négatives sur l'activité en détention. Qu'en pensez-vous ?
Quelles sont les réactions à avoir face à ses problèmes ? L'ATIGIP n'est-elle pas l'outil permettant de tirer par le haut cette activité ? Au Baumettes, nous avons vu de jeunes personnes qui n'avaient jamais touché d'ordinateur de leur vie concevoir des dessins assistés par ordinateur. Toutes les prisons ne disposeront pas de cet atelier en particulier, mais il existe une réelle volonté d'évolution. Le directeur de l'ATIGIP nous indiquait qu'une évolution était possible auprès des prestataires pour revoir les contrats et les objectifs qualitatifs. Comment conduire à une revendication du label PEPs, ou « Produit en prison » ? Comment aider ce tissu social à être fier d'employer des détenus ?