Concernant l'aspect marketing, la labélisation est importante. Le travail de l'ATIGIP est salutaire et louable. L'idée de fonder un club des concessionnaires en responsabilités sociales est vertueuse. Cependant, ces éléments posent une question de fond : les entreprises peuvent proposer du travail en prison et en être fières si le travail lui-même est doté de garantie suffisante. Les images d'exploitations en prison, de travail de mauvaise qualité, de sous rémunération du travail doivent disparaître. La garantie des droits est fondamentale pour les détenus et pour l'image des entreprises. La robustesse des droits des détenus en prison a des retentissements.
L'ATIGIP, s'agissant de la proposition que nous avions formulée avec M. Philippe Auvergnon, a sûrement un grand rôle à jouer dans la gestion des détenus face au travail, notamment pour des questions de transfert, d'affectation en lien avec les chefs d'établissement et l'administration pénitentiaire. Si nous souhaitons l'existence d'une politique du travail, un pilotage régional demeure nécessaire afin que les détenus puissent développer des compétences, et ne pas en perdre. Du côté des entreprises, le niveau régional permettrait de promouvoir un emploi local et de disposer de possibilités d'emploi à la sortie. L'ATIGIP est une instance à renforcer.