Je remplace ce matin à la présidence de cette commission d'enquête M. Philippe Benassaya.
Celle-ci a été créée à la demande du groupe Les Républicains, auquel M. Benassaya appartient, en vue d'identifier les dysfonctionnements et les manquements de la politique pénitentiaire française, constatée de longue date, que les pouvoirs publics peinent à corriger. Nous nous sommes fixé un vaste cadre d'investigation qui vous a été communiqué.
Nous poursuivons avec vous une longue séquence de sept auditions et tables rondes consacrées à la réinsertion par le travail en prison, la formation professionnelle et l'employabilité des détenus. Après avoir entendu l'agence du travail d'intérêt général et de l'insertion professionnelle des personnes placées sous main de justice – ATIGIP – ainsi que plusieurs universitaires spécialistes du sujet, il nous a semblé intéressant de donner la parole à Régions de France, que vous représentez, à qui incombe désormais la compétence de la formation professionnelle en prison. Nous apprécions qu'un président de région en personne accepte d'apporter son témoignage et nous vous en remercions vivement.
Les membres de cette commission suivent les questions carcérales depuis longtemps et sont donc sensibilisés à la thématique de la formation professionnelle en milieu carcéral. Voici deux semaines, plusieurs d'entre nous ont eu l'occasion d'observer aux Baumettes comment des détenus hommes et femmes étaient formés dans des ateliers de couture et de dessin assisté par ordinateur. Nous avons d'ailleurs librement échangé avec certains d'entre eux.