En 2003, M. Sarkozy a créé le Conseil français du culte musulman, équivalent de la Fédération des évêques de France. Dans un premier temps, le Conseil auditionne les candidats et procède à un vote pour accorder ce que j'appellerais un agrément théologique. L'aumônier national est ensuite nommé par arrêté par le directeur de l'administration pénitentiaire, ce qui lui confère un agrément administratif.
Dans l'islam, le consensus remplace le clergé. Le représentant du culte est désigné par les habitants d'une ville, d'un quartier ou d'un État. C'est notamment le cas des imams dans les mosquées. Cette absence de clergé est une chance pour la France, car elle permet de créer une aumônerie musulmane des prisons de façon républicaine, sans avoir à recevoir l'aval d'une autorité supérieure comme c'est le cas chez les chiites, dont le clergé se trouve soit en Iran soit en Irak.