Depuis 2012, il y a eu soixante-trois signalements. Le cas de Mickaël Harpon n'est pas isolé : il y avait au même moment, dans d'autres services, un ensemble de signalements. Une quinzaine de cas a donné lieu à des suites administratives : cinq révocations, un licenciement d'adjoint de sécurité, trois mutations, des refus de titularisation ; en outre, deux cas se sont traduits par des démissions. Certains de ces signalements, quoiqu'anciens, sont aujourd'hui encore « vivants », les fonctionnaires faisant l'objet de ces observations étant en congé de maladie.
L'objet de ma démarche est de resserrer les signalements. Aujourd'hui, un cas aussi grave que celui de Mickaël Harpon devrait à l'évidence faire l'objet d'un signalement immédiat : cela ne souffre aucune interrogation méthodologique.
Les signalements reçus depuis le 7 octobre portent essentiellement sur des cas de changement de comportement : changement d'apparence physique ou dans les rapports avec les collègues, comportement avec certains gardés à vue non conforme au code de déontologie de la police. Il y a assez peu de signalements portant sur des expressions prosélytes, et tous sont antérieurs au 3 octobre. Nous n'avons pas reçu de signalements récents de personnes qui se réjouiraient de la commission d'attentats.