Intervention de Didier Lallement

Réunion du mercredi 30 octobre 2019 à 15h10
Commission d'enquête chargée de faire la lumière sur les dysfonctionnements ayant conduit aux attaques commises à la préfecture de police de paris le jeudi 3 octobre

Didier Lallement, préfet de police :

C'est le procureur national antiterroriste qui a indiqué, dans sa conférence de presse du 5 octobre, que Mickaël Harpon avait reçu, en mai 2012, un blâme consécutif à une procédure pour violences conjugales ayant donné lieu au prononcé d'une dispense de peine par le tribunal correctionnel de Nanterre, le 28 octobre 2009. Mais, comme je l'ai dit tout à l'heure à Mme Le Pen, cela ne figurait pas dans son dossier, étant donné qu'en matière administrative le blâme ne peut rester que trois ans dans le dossier d'un individu. Aussi, lorsque j'ai consulté le dossier de Mickaël Harpon après l'attentat, n'y avait‑il aucune trace de blâme. Je ne l'ai appris que grâce à la précision du procureur national antiterroriste.

Il n'y a pas de cellule de radicalisation en tant que telle à la DRPP, mais une division consacrée à la radicalisation. Si votre question porte sur l'existence d'un individu de référence au sein de la DRPP chargé de la radicalisation interne, sachez qu'il n'y en a pas. Mais la DRPP ne compte pas un grand nombre de fonctionnaires. La DSPAP en comptant, quant à elle, 20 000, le directeur ne peut pas tous les connaître. C'est pourquoi il existe une cellule spécifique pour faire remonter les informations. À la DRPP, au contraire, le directeur connaît l'ensemble de ses fonctionnaires.

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